Tamponnage de la flûte

 

2 procédés sont utilisés pour le tamponnage de la flûte:

-le tamponnage manuel

-le tamponnage industriel

Tamponnage manuel
 

Le tamponnage manuel s'effectue en deux temps: pose du tampon dans la clé avec vérification de la hauteur du tampon puis réglage de la hauteur de contact avec la cheminée par adjonction d'une petite cale circulaire venant se loger sur le fond de la clé, si nécessaire.
Le tamponnage manuel sans empreinte est une opération très délicate qui favorise une approche très sensible du contact des clés de l'instrument dans leur principe d'obturation des cheminées. A l'inverse du tamponnage industriel, le tamponnage manuel s'adresse à des flûtistes de bon niveau en mesure d'exploiter pleinement toutes les subtilités de contact des clés.

Dans le cas des plateaux pleins, on fixe une petite partie métallique circulaire qui porte le nom de résonateur sur le tampon à l'aide d'une vis (cette pièce métallique présente une incidence sur le son en favorisant sa projection et sa clarté, empêchant ainsi l'absorption du son par la texture première du tampon).
Les résonateurs ne trouvent leur place que sur les clés de correspondance et les clés de patte d'ut et de si.

Pour les plateaux creux ou clés ouvertes au nombre de cinq (dont on doit l'implantation à Louis-Esprit Lot), on place le tampon à l'aide d'uné virole circulaire de fixation.
Cette opération nécessite soin et délicatesse car il faut veiller à positionner tampon et virole le plus droit possible. Le luthier va alors caler le tampon en tapotant légèrement la virole métallique à l'aide d'une petite cale en bois.

Tamponnage industriel


le tamponnage industriel concerne essentiellement les flûtes d'étude et reste très différent du tamponnage manuel réservé à des instruments plus haut de gamme.
En ce qui concerne les plateaux pleins, on positionne d'abord les tampons dans les clés, après avoir pris soin de les caler en hauteur, puis on dispose avec précaution une pince prenant appui sur le tube de la flûte et sur chaque clé préalablement positionnée sur sa cheminée respective de manière à exercer une pression sur le tampon.

La flûte est alors immergée dans un bain de vapeur de façon à fixer une empreinte sur chaque tampon. Cette façon de procéder présente de bonnes garanties de tenue dans le temps et concerne surtout les instruments d'étude.
Pour les plateaux creux ou clés ouvertes on place le tampon toujours suivant le procédé décrit. Précisons que le luthier prend soin de défroisser le tampon avant de le positionner dans la clé.

Il va ainsi l'humidifier légèrement puis appliquer, d'une légère pression, une plaque à tampon préalablement chauffée, afin de tendre la baudruche du tampon et conférer à ce dernier la forme plane qui lui convient.
Lorsque le tampon adhère alors correctement sur la cheminée, le luthier peut se servir à nouveau de la pince à tampon de façon à imprimer sur ce dernier l'empreinte de la cheminée.
Reste alors l'opération de vérification du bouchage que le luthier effectuera à l'aide d'une feuille de papier à cigarette, qui, une fois bloquée entre la cheminée et le tampon, devra se retirer uniquement en opposant une légère résistance.



(tiré de "la flûte" de yves guilloux)